Le pilier invisible : quand celui qui soutient l’équipe finit par s’écrouler
08/12/2025

Dans chaque équipe, il y a souvent un collaborateur sur qui tout le monde peut compter. Celui qui prend des responsabilités supplémentaires sans jamais se plaindre, qui anticipe les problèmes, aide ses collègues et s'assure que rien ne tombe à l'eau. Un vrai pilier. Mais derrière cette image de force, se cache parfois une réalité inquiétante : l'épuisement silencieux.
Quand l'engagement devient un piège
Le "super-employé" est apprécié, admiré et indispensable. Pourtant, son engagement peut vite dépasser les limites. Il accepte des tâches supplémentaires, couvre les absences, se rend disponible en dehors des horaires officiels… Au début, tout le monde salue son investissement. Mais à force de porter le poids des responsabilités de l'équipe, le risque de burnout augmente. Le jour où il n'est plus disponible, personne ne comprends !
Les signes d'alerte sont souvent subtils : fatigue persistante, irritabilité, baisse de motivation, ou encore difficultés à déléguer. Si personne ne les remarque, le pilier invisible finit par s'écrouler, avec des conséquences sur sa santé et sur la performance de toute l'équipe.
Pourquoi cela arrive-t-il ?
Une culture d'entreprise qui valorise le "toujours plus" : certains collaborateurs sentent qu'ils doivent constamment prouver leur valeur
Un management qui ne répartit pas équitablement les responsabilités : quand un salarié devient le référent de tout, les autres risquent de se reposer sur lui
Le manque de reconnaissance : ne pas valoriser ses efforts peut conduire à la frustration et à l'épuisement.
Comment prévenir le syndrome du pilier invisible ?
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Identifier les surcharges invisibles → le manager doit observer qui prend trop de responsabilités et comprendre pourquoi
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Encourager la délégation → répartir équitablement les tâches et responsabiliser les autres membres de l'équipe
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Valoriser et reconnaître → un simple remerciement ou une reconnaissance publique peut alléger le poids ressenti
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Instaurer des limites claires → horaires, missions, disponibilités… apprendre à dire non n'est pas un défaut, c'est une protection
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Suivre le bien-être → entretiens réguliers et discussion ouvertes sur la charge de travail
